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E.NO
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30 janvier 2005

Extrait de sombre période créatrice à tendance réfléctive

Olà, planète Terre

 

 

 

 

Vous est-il déjà arrivé d'être suspendu entre sommeil profond et réveil pénible ? Quand ça m'arrivait, j'étais complètement vidée de toute humanité, j'étais un zombie plongé en apathie par des cachets merdiques qui m'assommaient à l'insu de mon plein gré. Ca m'arrivait souvent d'ailleurs, et puis quand mes doigts séquestraient mon pauvre stylo qui n'avait rien demandé, ça pouvait donner ça ...

 

« Et en un instant, tout s'écroule. On arrive armés de nos certitudes, parés d'une assurance presque arrogante qui nous place au-dessus de l'imprévu, au-dessus du destin même, et que reste-t-il de cette « toute-puissance » après le cataclysme ? Le plus grand des désarrois – dans le meilleur des cas – et sinon : le néant, le grand rien qui prend tant d'espace, l'impression que plus rien n'est réel, que plus rien n'existe, que plus rien n'est vraisemblable.

                A cette seconde, je ne réalise pas que j'ai tout perdu, je ne comprends pas. Je regarde et n'essaye pas de comprendre. Et puis, le déclic. On devient conscient, on réalise l'étendue de la chose. Et là, plus rien. Pas parce qu'on est figé par l'incompréhension, non, là on a compris, mais la souffrance est tellement grande qu'elle en est inexprimable ; quelqu'un là haut a omis d'inventer l'organe de la douleur, alors on finit par l'évacuer comme on peut, avec les « moyens du bord ». C'est à ce moment que l'on soupire, que l'on pleure, que l'on hurle de toute son âme ; puis on revient à cet état de léthargie.

                Rien n'est mesurable et on ne se rend pas compte que l'on a atteint ses limites. Il y a un moment où l'on ne peut plus extérioriser ce désespoir, même par ces voies traditionnelles. C'est à ce moment que naît son empreinte, celle qui restera pour toujours inscrite quelque part aux confins de la mémoire, celle qui influera sur le reste de toute sa vie. Parfois, elle atteint des extrêmes, le point de non-retour : la plus sombre et aveugle des haines… »

 

La Joie de vivre incarnée en somme ...

 

Sayonara

 

écoute : Ray Lamontagne TROUBLE

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